Littoral est épilogue au chapitre Mériadeck-les-bains, une projection dystopique empreinte de solastalgie, dans laquelle nous suivons les déambulations des Mériadéckin·e·s, en vacances dans les ruines de nos stations balnéaires contemporaines.
Il·elle·s remontent, depuis Bordeaux, le fleuve de la Garonne. Au cours de leur voyage, les Mériadéckin·e·s font escale sur l’île Nouvelle, non loin de Blaye, en direction de l’estuaire, puis il·elle·s poursuivent par un passage au Signal à Soulac-sur-mer, et prennent enfin la direction de la Charente-Maritime, Royan et de L’île D’Aix. Ces lieux partagent une même vulnérabilité face au réchauffement climatique, certains en portent déjà les marques irrémédiables.
L’île d’Aix est une petite île de 119 ha située en Charente-Maritime dont le niveau est proche de celui de l’eau, à peine 2 à 15 mètres plus haut. Lors de la tempête Xynthia, l’île d’Aix a subi de très lourds dégâts, révélant toute sa fragilité face aux éléments marins. Durant cette même tempête, la tour du “Signal” à Soulac-sur-mer est touchée et la dune recule de 15 mètres. Chaque année, le trait de côte recule entre 5 et 8 mètres, et le Signal, ne pouvant lutter contre le phénomène, a été démoli en 2023. Les Mériadéckin·e·s furent parmi les derniers visiteurs de ces ruines.